Pour une meilleure alimentation et préoccupée par les conservateurs présents dans les jambons cuits, je suis partie à la recherche de ce que proposaient les marques « grand public ». Et bonne surprise, les choses évoluent peu à peu. Ce n’est pas parfait mais on peut réduire sa consommation de nitrites sans se priver !
Il y a quelques mois, j’ai découvert, comme beaucoup de monde en France, qu’un produit que nous mangeons régulièrement était loin d’être bon pour la santé sur le long terme : le jambon blanc. A dire vrai, il faudrait même élargir le spectre et intégrer dans cette affirmation une grande partie des charcuterie et assimilés. La cause ? Ce fameux E250, autrement dit le nitrite de sodium. Soyons honnête, avant ce reportage, je ne connaissais rien des risques encourus. Après l’avoir attentivement regardé et effectué quelques recherches, le constat fait froid dans le dos.
Même si ce ne sont pas le nitrite de sodium ou le nitrate de potassium en eux-mêmes qui sont dangereux pour la santé, mais leur association avec les ingrédients qui composent les aliments qu’ils conservent (je te renvoie à cet excellent article du Huffington Post pour mieux comprendre la situation ), les risques de cancer sont avérés (faut-il rappeler que l’OMS a inscrit la charcuterie dans la liste des aliments potentiellement cancérogènes en 2015 ?). Alors oui, tu vas me dire que pour que cela ait un effet clair et direct sur votre santé, il faut être de grands consommateurs. Peut-être. Cela fait des années que nous consommons ce type de produits, n’est-ce pas déjà trop tard ? Non. Il n’est jamais trop tard pour mieux manger et arrêter d’avaler des choses néfastes pour toi. Et puis je ne sais pas toi, mais même si mon fils de 2 ans et demi ne mange pas de jambon tous les jours, je préfère faire le maximum pour que ce dernier soit le meilleur possible, d’autant plus que des solutions existent.
Des solutions existent !
Bien sûr, mon premier réflexe n’a pas été de me tourner vers les grandes marques, mais plutôt de chercher ce que je pouvais trouver sur internet en termes de jambon et/ou charcuteries sans nitrites. Seul souci, ils sont rares (du moins à être présents sur internet et à faire les envois, ce qui est tout à fait logique) et débordés. J’ai ensuite été agréablement surprise de trouver sur mon marché un charcutier qui réalisait son jambon avec le moins de nitrites possibles. Je vous enjoins d’ailleurs à ne pas hésiter à discuter avec tes commerçants, c’est comme ça que j’ai appris que la charcutière avait tenté plusieurs recettes avant d’opter pour un compromis, à savoir un peu de nitrites pour la conservation (et la vente, elle ne s’en est pas cachée, car du jambon oscillant entre le blanc et le gris, ça n’est guère attractif), mais réduits au maximum. Bien sûr, le prix était plus élevé que celui des grandes marques (et encore) et la conservation limitée (elle m’avait prévenue, deux jours plus tard, ce n’était plus mangeable), mais cela valait le coup.
Malheureusement, il n’y pas ce genre de commerçants dans tous les marchés de France… J’ai donc décidé de voir ce que proposait l’industrie. Et bonne surprise, plusieurs marques s’y sont mises ! Toutes ne mettent pas (encore) forcément trop en avant ces produits, mais ils sont là ! Herta et son « Bon Paris Sans nitrites », Madrange et « Mon Jambon blanc » ou encore Fleury Michon et son « sans conservateurs ajoutés » et Biocoop ou Rostain, se sont lancées dans la course. De plus en plus de choix donc pour le consommateur, qui a désormais de véritables alternatives à ce que propose habituellement le commerce en matière de jambon. Qu’en est-il pour autant de la qualité, de la provenance et plus que tout, du goût de ces produits ?