Le syndrome de l’imposteur. C’est un terme à la mode,mais c’est pourtant une vraie plaie.De celles qui suintent et t’empêchent d’avancer, quelles que soient tes véritables atouts. Vivre avec ou lui mettre sa race ? Telle est la question.

Putain de syndrome de l’imposteur. Combien de fois je me suis retrouvée là. Devant une feuille blanche, mon écran, ou n’importe quel outil qui me permet de faire avancer un projet qui me tient à cœur. Qui me plaît tout simplement. Pourtant les mois passent, j’en fais des choses, j’en crame des neurones. Mais j’avance à la vitesse d’un escargot asthmatique qui aurait chopé le Covid. Ma tête est remplie d’idées, mes mains n’ont qu’une envie, être utiles, et pourtant je règle l’administratif, je regarde mes mails, vide le lave-vaisselle, imagine de nouveaux rangements ou autres tableaux magiques sur Notion et je joue (toujours trop) à Candy Crush,… Bref, je procrastine à mort sur ce qui est une composante essentielle de mon métier : l’écriture. Donc non seulement je ne fais pas ce dont j’ai envie, mais en plus je me culpabilise et me traite un peu trop souvent de feignasse. Sans compter qu’en plus je termine la journée épuisée de cette mauvaise fatigue. Celle qui est profonde car j’ai tourné en rond et autour du pot toute la journée, sans en tirer aucune satisfaction plutôt que de m’écrouler sur mon oreiller parce que j’ai fait des efforts qui valaient le coup (enfin quand les nains laissent faire…).

« Imposteur, imposteur ! » Merde, j’entends des voix ? Jeanne d’Arc est morte vierge pourtant, je ne peux donc être sa descendante… Ah non tiens c’est ma tête. Et c’est moi qui le dis, pas de potentiels lecteurs/clients/personnes-intéressées-par-ce-que-je-dis-ou-fais-et-trouvent-que-c’est-pas-si-bête-que-ça-voire-même-utile. Ok, c’est bon, appelez le CDC et mettez vos combinaisons jaunes, je suis atteinte du syndrome de l’imposteur. Et en plus c’est contagieux cette saloperie ! Il paraît que selon le grand Dr Wikipedia (et accessoirement Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, qui ont théorisé ce syndrome, qu’elles qualifient plutôt maintenant d’expérience), c’est 70% de la population qui aurait déjà éprouvé ce sentiment (tiens d’ailleurs, si tu veux voir à quel point tu es contaminée, tu trouvera l’échelle de Clance, traduite ).

Vade retro impostas !

Je ne vais pas me lancer dans une définition de ce syndrome, tu en trouveras de bien meilleures ailleurs. Sans oublier que si tu es tombée sur cet article et que tu continues à le lire, c’est que tu le connais très bien et que tu sais de quoi je parle. Tu vis aussi tous les jours les conséquences de cette grosse bebête qui t’empêche de faire beaucoup de choses et de croire que tu peux apporter ta pierre à l’édifice. Tu te demandes pourquoi tu serais plus à même d’être une experte dans certains domaines ou simplement donner ton avis ou des conseils.

Il est pas trop badass ?

Les mêmes craintes ressurgissent régulièrement : ai-je raison de me lancer à fond là-dedans ? Est-ce que ça va marcher ? Est-ce que je perds un temps précieux que je pourrais utiliser pour des choses plus raisonnables ? Etc, etc… Tu t’interroges sur ce que tu pourrais apporter de plus par rapport à tout ce qui a été fait auparavant. Tu t’es aussi posée maintes fois la question : ça ne vaudrait pas plus le coup, pour ta tranquillité mentale, de le laisser gagner cet imposteur ? De mettre fin à cette lutte interne qui t’épuise ? C’est bon au bout d’un moment ! Soit tu SAIS que tu en es capable et tu FAIS, soit tu écoutes la petite diablesse de l’imposture et tu ne suis pas ton instinct et tes envies.

Normalement, juste après avoir lu cette phrase, tu sais ce que tu dois, non, ce que tu VEUX faire. Et je suis prête à parier comment tout ton corps vient de réagir : « Non mais elle est folle celle-là, je ne vais pas la laisser faire cette connasse de diablesse, je l’emm… » . En vrai, je ne lis pas dans les pensées, je sais juste ce que ça fait de crever d’envie de te lancer dans quelque chose d’important pour toi. Tu es là, bien ancrée dans ta zone de confort. Ton quotidien ne se passe pas mal après tout. Mais il y a un truc. Il y a TOUJOURS un truc. On a beau te dire : mais pourquoi tu ne te sens pas bien, alors que tu as un mari, des enfants, une maison, etc, etc… TOI tu sais qu’il te manque clairement un vrai plus. Ça peut être beaucoup de choses. De mon côté, c’était un métier. MON métier.

Contre le doute, du concret !

Alors oui, je sais aussi, c’est loin d’être évident. S’écouter c’est bien, mais comment on fait quand on a des contraintes pratiques du genre loyer, crédits et autres basses considérations comme… manger tous les jours ? Mais ce que je sais encore plus, c’est que dans la vie, mieux vaut avoir des remords que des regrets. Donc ne reste pas dans le doute. Tu as un ou plusieurs projets qui te tiennent à cœur, mais la fenêtre de tir n’est pas bien grande ? Alors pose les choses clairement : définis ton projet dans les détails (ce qu’il te faut, le temps que ça va prendre, les avantages, les inconvénients, etc…) et en parallèle, les moyens (financiers, temporels, intellectuels) actuels dont tu disposes et futurs dont tu auras besoin.

Ca, c’est ce que te vendent beaucoup de personnes. C’est beau, ça donne envie, mais c’est rarement vrai ou alors beaucoup plus compliqué qu’avoué à obtenir.

A partir de là, l’imposteur, tu lui as déjà filé une bonne droite puisque tu t’es lancée et que tu t’es débarrassée de certains de tes doutes. Malgré tout, il est là depuis tellement longtemps qu’il ne compte pas t’oublier de sitôt. Il va juste changer de stratégie et revenir régulièrement à la charge. Combien de fois je me suis dit la même chose (et je me le dit encore régulièrement, surtout quand je m’éloigne un peu trop du concret et que j’oublie de m’appuyer sur la réalité des choses) ? En quoi une mère de famille comme moi serait qualifiée pour résoudre les problèmes des autres ? C’est vrai quoi, qu’est-ce que je peux avoir de plus que telle ou telle blogueuse ? Parce que oui, quel que soit le domaine dans lequel tu veux te lancer, quel que soit ton projet, il faut te dire que tu ne vas pas réinventer la roue. Mais ça ne veut pas dire que tu ne dois rien faire. Parce que la roue, tu vas juste la montrer sous un angle différent. Sous TON angle.

Typiquement, des sites d’organisation et/ou d’optimisation, il y en a un bon paquet. La papesse du genre a d’ailleurs le même prénom que moi (pas le même physique hein Marie Kondo !). Mais elle est bien gentille et mignonne la petite dame, et honnêtement, ses concepts sont assez sympas et utiles. D’autres gentilles dadames sont également très douées dans ce qu’elles font. Mais d’un justement elles sont (trop) gentilles à la limite du cucul un peu trop déconnectées du quotidien. Et de deux, elles semblent parfois tellement loin de la réalité. Aux Etats-Unis notamment, les spécialistes de l’organisation et de logistique familiales sont bien plus nombreuses et leurs activités plus développées qu’en France. Mais, comme dirait la pub, « nous n’avons pas les mêmes valeurs« . Ni les mêmes maisons, les mêmes moyens, les mêmes points de vue. Bref, nous ne sommes pas dans la même réalité. C’est comme la photo sur le côté : c’est beau, ça donne envie, mais en vrai, ça ne reste jamais comme ça plus de 5 minutes, surtout avec des enfants.

Si je m’en tiens donc à toute cette « concurrence », même indirecte, j’abandonne directement. Et pourtant, je compte bien faire mon trou et je crois que non seulement je peux aider les gens, mais en plus en faire mon métier et gagner ma vie. Parce que en plus de cette volonté farouche d’ancrage dans la réalité et cette touche de franchise honnête très prononcée, ce que je propose et proposerai s’adresse directement aux mères (ok, aux parents). J’en ai marre de me demander, quand je découvre des techniques d’organisation, si ça serait véritablement applicable à mon quotidien de maman de deux enfants qui a un travail créatif, de ne pas savoir si les personnes qui me les conseillent sont dans la même situation que moi ou même simplement si elles les ont testées sur elle. Je n’en peux plus de voir les miracle morning et autres conseils à la mords-moi-le-noeud qui préconisent d’en faire encore plus, encore plus tôt/tard alors que je me débats déjà pour dormir assez la nuit sans que ce soit ma fille qui me réveille à 5h du mat.

Réaliser un travail de fourmi

Mais revenons-en à nos moutons et aux première choses que j’ai fait pour me « montrer » à moi-même ce que je vaux. J’étais consciente que, près de 15 ans après avoir commencé à « vraiment » travailler, j’ai dû en faire des choses. Sauf que c’est bien beau de voir tout ça de loin et sans contours précis, mais ça ne fait pas disparaître pour autant ce semblant d’escroc que je crois avoir nourri. Je crois même que ce flou ambiant l’a fait grandir. Alors j’ai repris mes anciens CV, j’ai listé tout ce que j’ai pu faire (et Dieu sait qu’il y avait des choses dont je ne me souvenais pas !) et je me suis retrouvée avec une liste de postes et de contributions. Aussi diverses que variées. Au passage, je me suis aperçue que mon cerveau avait fait l’impasse sur une des expériences les plus riches de ma vie professionnelle qui avait quand même duré quasiment 18 mois… (18 mois ça n’a l’air de rien, mais sur un rythme de 75-80h de boulot et un seul jour de « congé » par semaine sur cette période, ça fait beaucoup). Bon, pas étonnant au vu de la façon dont ça s’est passé et terminé, mais ça aussi, ça m’a donné des indications sur les enseignements à en tirer.

En plus de tout ça, j’ai essayé de lister au maximum les compétences que cela m’avait donné. Je te  conseille d’ailleurs certaines listes de verbes d’action que tu peux trouver facilement (moi j’avais pris celle-là, avec un cours très détaillé et ultra intéressant). Sur le coup, comme d’habitude, je me suis dit « ouais pas mal, t’en as fait des trucs« . Mais toujours pas mieux. Et toujours cet imposteur un peu trop lourd au-dessus de mon épaule (raaah j’aime pas qu’on lise au-dessus de mon épaule). Mais bon, j’avais commencé, j’ai continué. J’ai réuni ensuite tout ce que j’avais pu prendre comme notes. C’est bête, mais là déjà, j’ai eu une impression de plus gros volume. Alors, je suis passée à l’étape supérieure.

Valoriser le travail « caché »

Ça me trottait dans la tête depuis quelques temps déjà. Oui quand je dis « trotter dans la tête« , chez moi ça veut dire que l’idée « va rester là, pendant longtemps, tant que je n’aurais pas essayé, niark niark » (oui une idée qui ne veut pas partir, ça fait ce bruit là !). Cela fait dix ans que j’ai fait mon burn out. Depuis, je n’ai pas travaillé dans le sens conventionnel du terme. Et même si j’ai créé et fait évolué Marie Range et que j’ai officiellement immatriculé ma société, que j’ai donc un statut légal, j’ai encore du mal à dire aux autres, tous les autres, que c’est devenu mon travail. Parce que si on va par-là, je passe autant de temps, si ce n’est plus, que quelqu’un qui a un travail « conventionnel », mes métiers sont clairs et nets, mon concept est posé et je suis utile dans ce que je vais ou que je veux faire. Donc je devrais revendiquer haut, fort, et aussi clairement mon professionnalisme et expliquer fièrement et simplement ce que je fais.

Oui mais non.

Du moins tant que je n’avais pas de statut social officiel. Comme la femme/mère au foyer ou celle qui est en plein lancement de projet mais qui n’a pas encore concrétisé ça par une embauche, une création d’entreprise… ou surtout des espèces sonnantes et trébuchantes. Je ne connais pas les statistiques, je ne sais même pas si elles existent, mais je mettrais ma main à couper que ces personnes-là (toi peut-être et moi certainement) que les « expériences » de l’imposteur sont les plus récurrentes. Ma solution ? Du concret, encore et toujours.

Tout ça, ça vaut bien quelques lignes sur un CV non ?

Après avoir listé mes compétences « officielles » (parcours académique et professionnel), j’ai élargi mon champ de « recherche ». Outre Marie Range, j’ai « profité » de ces dernières années sans « travail » pour m’en remettre déjà (et ça, ce n’est pas évident), puis pour faire deux enfants et m’occuper de la maison dans le sens large du terme. Bref, j’ai construit mon métier et mes activités futures. Alors pourquoi ne pas poser ça noir sur blanc ? Pourquoi, là encore, ne pas analyser les choses, décortiquer les activités et les organiser dans un CV ? Outre le fait que ça comble un trou que d’aucun qualifierait de gigantesque (à ceux-là, vous vous doutez de ce que je leur dis !), ça fait un bien fou !

C’est là où je voulais en venir d’ailleurs. Si après la première partie de mon « introspection professionnelle », je n’étais pas plus satisfaite que ça, c’est qu’en fait, je ne m’étais pas montrée à moi-même toutes les facettes de mes capacités professionnelles. Pire, je n’avais concrétisé que ce que je savais déjà plus ou moins et qui ne me représentait plus vraiment. Ouais, je sais faire des interviews de sportifs, je sais commenter un match. Cool. Quoi d’autre ?

Tout ça ne m’aidait pas vraiment plus pour la suite de mon activité. Ça me ramenait même à cette ancienne vie dont je ne veux plus et qui m’a amenée vers l’épuisement. En revanche, arriver à mettre des mots sur mes activités actuelles et « récentes » a été bien plus libérateur. Et si toi aussi tu t’écoutes et tu veux te lancer dans un projet loin de tes compétences de base, mais qui correspond à tes passions, c’est bien que tu SAIS des choses dans ce domaine, que tu as quelque chose à apporter. Tu ne pars pas d’une feuille totalement blanche. Tu as donc intérêt à fouiller pour faire le bilan de compétences que tu ne soupçonnais pas. Ou que l’imposteur ne voulait pas te laisser voir.

Il n’y a jamais de honte à ne pas savoir… tant qu’on veut apprendre

Je ne dis pas que ça va être facile. Des questions donc, tu vas t’en poser. A chaque grande étape. Et surtout, à chaque fois que tu penseras avoir vaincu l’imposteur, il va essayer de revenir. Il a été très présent avant que je lance Marie Range, me disant que le concept était trop vague, trop vaste ou que je n’avais pas les compétences et la formation qu’il fallait pour parler d’organisation et d’optimisation. Puis, une fois cette étape franchie, il m’a fait croire que je ne pouvais plus écrire, que j’avais perdu mon Mojo. Une tarte dans sa gueu… plus tard, il a fait monter les doutes sur la pérennité des choses et sur mes capacités à vivre de mes métiers. Ces derniers temps, il a tenté un énième come-back, tenté, comme Cher de ne jamais quitter la scène : comment toi, pourtant fille du meilleur vendeur et acheteur du monde (mon papa à moi, ce n’est pas un gangster hein, mais vous le verriez négocier, c’est juste impressionnant), tu pourrais vendre quelque chose ? Mouhahahaha !

J’ai été tentée, encore, d’écouter cette voix que j’avais pourtant muselé de nombreuses fois auparavant. Me disant « allez, tu t’es bien amusée, maintenant va trouver un vrai boulot, là c’est l’étape de trop pour toi« . Un peu comme si j’avais grimpé 1664 marches pour monter en haut de la Tour Eiffel , mais que la 1665e était au-dessus de mes forces (j’te jure, y a vraiment 1665 marches pour arriver en haut de la Tour Eiffel, c’est pas un hommage à une bière!) . Pourquoi je te dis ça ? Parce que, dans le parcours de la mise en œuvre de ton projet, tu vas forcément passer par des étapes qui sont plus ou moins loin de ta formation et de tes compétences initiales. Parfois même, tu vas être obligée de faire des choses que tu ne te croyais pas capable de faire. Et c’est LÀ que l’imposteur va essayer de s’engouffrer. Et c’est là que tu dois être le plus vigilante possible.

Tu ne connais pas ? Tu ne sais pas ? Et alors ?  (qu’est-ce que ça fait ? si je n’aime pas les protocoles et les copier-coller ! pardon, vraiment, pardon) Apprends, lis, formes-toi ! Sur le tas, en faisant des erreurs, avec des formations, des livres, des tutos, etc… Nous vivons une époque et dans un pays où on a accès à tellement de choses qu’avec de la motivation, on peut faire énormément. S’il le faut, reviens au concret, pose les choses. Reprends ton projet et confronte-le à tes compétences. Vois celles que tu as et qui peuvent t’être utiles, mais surtout ne ferme pas les yeux sur ce qui te manque et cherches de quoi combler tes « lacunes » (qui n’en sont pas vraiment parce qu’on ne peut pas tout savoir de base dans la vie). Il n’y aura jamais aucune honte de ne pas savoir ou de peur qu’il soit trop tard… tant qu’on veut apprendre.

Mais attention, ne passe pas non plus ta vie à ça. Comble tes manques, solidifie tes bases, mais n’en fais pas trop. Au bout d’un moment, il faut se lancer et AGIR. Alors je suis bien gentille de dire ça, moi qui traîne des pieds et des casseroles et n’ose pas me lancer tant que je ne maîtrise pas le sujet de A à Z et que tout n’est pas parfait… mais je me soigne. Il y a peu, j’ai même eu le besoin de lancer la rubrique « journal de bord » avec des défauts. Le nom ne me plaît pas tout à fait, les visuels ne sont pas définitifs et la rubrique n’est même pas encore remplie. Mais qu’importe, il FALLAIT que je la publie, pour pouvoir avancer et me prouver qu’il était plus utile de FAIRE quitte à y revenir ensuite plutôt que d’attendre encore et encore, et reculer.

Accepter son évolution

Outre tout ce cheminement concret, il y a un dernier aspect à ne pas négliger : accepter d’évoluer et accepter la façon dont on a évolué. J’ai compris finalement pourquoi j’avais tant d’idées dans le domaine de l’organisation et de la gestion du quotidien. Pourquoi tout ça me stimulait intellectuellement, là où une course de F1 le faisait auparavant. Simplement parce que j’étais, je suis devenue une professionnelle dans ces domaines. Je ne suis pas arrivée là par défaut, parce que je ne pouvais plus, psychologiquement et physiquement, assumer mon ancien métier. Je suis là parce que j’aime ça, que j’ai acquis de solides connaissances, que j’en ai moi-même créé et que j’ai toujours envie d’en apprendre plus dans CES domaines-là. Pas ailleurs.

Bref, si j’ai encore beaucoup de choses à apprendre et à expérimenter (c’est le but de Marie Range : ne pas se croire arrivée, toujours expérimenter et avancer ensemble), sous certains aspects, je suis devenue une experte. Ouch, j’ai du mal à écrire ce mot-là, mais c’est pourtant vrai. Allez, c’est bon l’imposteur, rentre chez ta mère. Oui, quand je me vois arriver maintenant, c’est avec fracas et surtout plus dans la discrétion. Car ça aussi a été un déclencheur du départ de l’imposteur : écrire comme je le voulais et non plus comme je pensais que les autres le voulaient. Tu me suis ?

Prends ton temps et sois indulgente avec toi-même

Alors le but de cet article, ce n’est pas (seulement) de parler de moi. Mais surtout de t’expliquer, par mon exemple concret (ah ah tu vois où je veux en venir), l’importance de poser les choses et de ne pas rester dans le flou. Et puis l’air de rien, de te fournir quelques outils pour faire toi aussi ton cheminement. Ça fait un bien tellement fou à l’ego. Pas tout de suite, ok, surtout si, comme moi, tu as une drôle de tendance à dire « ouais, bof, j’ai fait ça, mais tout le monde le fait non ? » et à te flageller avec des orties fraîches (quoi, personne ne le fait ? Merde, chériiiiii range le fouet !). Mais juste de lire ce que tu sais faire, ce que tu pourrais faire et ce que tu as envie de faire, ça te permet de regonfler ton moral et aussi de t’apporter un certain recul là-dessus.

Fais le bilan, laisse mûrir et reviens-y quelques temps après. Tu auras l’impression que c’est quelqu’un d’autre qui l’a écrit et ça fera encore plus de bien ! J’avais écrit plusieurs articles « fondateurs » (pour moi) ces deux dernières années. Oui, ça fait vraiment deux ans qu’ils sont, pour certains, dans mon WordPress, à attendre. Aujourd’hui, nous sommes à la mi-juin 2022 et mon homme m’a mis un ultimatum (je fonctionne mieux comme ça et il me connaît) : début juillet, je dois pouvoir lui présenter un produit quasiment prêt à vendre ou je fais autre chose. Mais comme je ne peux pas concevoir de proposer à la vente un produit comme ça, sans papoter avant, je me suis dit que je commencerai par faire le tri des articles en attente, pensant que j’allais en effacer ou en remanier beaucoup.

Je me suis mis un coup de pied au cul et finalement, mes idées sont assez claires !

Finalement, je n’ai quasiment rien touché, juste mis à jour, ajouté des choses ici et là pour mieux coller à ma réalité d’aujourd’hui et je complèterai dans les jours qui viennent. Bref, je m’étais éloignée de ce blog, croyant retrouver quelque chose de très étranger, mais finalement je m’y retrouve toujours. Mieux, ça me remotive clairement et me rappelle que je suis dans la bonne voie si je concilie les deux facettes de mon travail plutôt que de privilégier l’une, puis l’autre.

Ce type de bilan t’aidera aussi à y voir plus clair sur ce que tu aimes et aimerais faire. Typiquement grâce à ces « inventaires », j’ai pu plus clairement construire les fondations de Marie Range, affiner mon projet. Et puis surtout, ça te donne un sacré coup de pied au cul en voyant TOUT ce que tu fais ou es capable de faire. Enfin parce que le flou, c’est nul, c’est caca, c’est beurk. Va avancer dans un brouillard total et permanent ! On risque de se prendre des murs et on tourne généralement en rond. Bref, ce n’est guère productif.

Aujourd’hui j’ai construit les bases du blog, de mes activités. Je me raccroche le plus possible au concret, je devrais même m’obliger à le faire régulièrement pour éviter ou diminuer les coups de mous/doute. J’ai toujours des interrogations, mais plus sur la forme que sur le fond. Je replonge parfois, régulièrement. Mais en revenant au concret, en me replongeant dans ce travail d’introspection, je remonte plus rapidement la pente. Comment j’en suis arrivée là ? Comment toi aussi tu peux en arriver là ? En suivant un cheminement similaire au mien, en posant les choses, en te basant sur du concret et en te laissant le temps de t’écouter TOI plutôt que cet imposteur qui se nourrit de doutes.

Pose-toi et trouve le bon outil

Et puis il faut aussi trouver un support. Ce qu’il faut pour « supporter » tes idées. Dans le sens littéral du terme. Depuis le début de Marie Range, j’ai toujours eu des idées, des envies, des besoins. Au fil des mois, voire des années, l’expérience aidant, j’affine tout cela. Sauf que j’ai pris conscience, il y a quelques mois que tout ça, c’était du flan. Et que si je n’arrivais pas à me lancer non plus, c’est que les solutions pratiques que j’avais à disposition pour transcrire mes idées dans la réalité étaient soit inadaptées, soit médiocres, soit ne me convenaient pas. Difficile de t’y mettre et d’y croire quand tu sais que ce que tu vas proposer va, au mieux, ne pas te convenir totalement, au pire être de la merde. Soyons lucides.

Et puis j’ai découvert, je ne sais plus par quel biais, Notion, qui a, sans exagérer, été un tournant dans mon activité. C’est l’outil qui me permet d’élargir mon champ des possibles et fait fleurir les idées et les possibilités là où, auparavant, j’étais finalement obligée de me limiter.

Bon alors, le souci c’est que si tu es déjà soumise au syndrome de l’imposteur, ça lui fait une raison de plus de s’accrocher comme un pou à une jolie chevelure. Parce que là encore tu vas passer par des moments compliqués, de doute, à te planter. Mais c’est NORMAL, tu APPRENDS, tu débutes, tu fais des conneries. Le tout est de te relever. D’apprendre de ces fameuses conneries, sans oublier toutefois ton but premier : faire avancer ton projet initial, améliorer ton expertise et surtout, surtout, AGIR pour mettre K.-O. ton syndrome de l’imposteur.

Pour être tout à fait concrète, si je compare la situation d’il y a quelques mois, sans Notion, avec celle d’aujourd’hui, je me rends compte qu’elles n’ont rien à voir. Là où j’avais un monceau de notes, beaucoup de concepts théoriques, du coup peu aboutis ou du moins pas confrontés à leurs possibilités pratiques, j’ai construit un système d’organisation qui me permet de gérer travail, famille et maison. Ok, il est toujours en chantier, pas totalement abouti (le sera-t-il un jour?) et surtout en constante évolution/adaptation. Mais il est là.

C’est con, mais je viens de m’en rendre compte et du coup, de comprendre que là où je pensais n’avoir pas fait tant que ça ces derniers mois, là où je pensais avoir sacrifié le blog et l’écriture sur l’autel d’un nouveau hobby et bien en fait je suis partie de rien pour arriver à quelque chose qui m’est déjà utile au quotidien et une excellente base pour mon activité professionnelle et qu’en plus j’ai finalement transcrit une partie de mes idées. Elles sont sorties de ma tête et de mes (nombreux) carnets pour enfin vivre et être utiles. C’est pas dégueu ! Ce n’est pas rien ! Et ça lui met bien sa race d’un coup au syndrome de l’imposteur !


Marie Range

Moi, c’est Marie Ange, mariée au grand bricoleur et maman du petit rangeur. Grande bavarde toujours en quête d'apprentissages et de nouveautés... j'ai créé Marie (R)ange. (haha). Mon boulot ? T’aider à surmonter les obstacles entre tes idées/envies/besoins/obligations de tous les jours et ton passage à l'action en facilitant ton organisation. C’est aussi t’accompagner efficacement pour un quotidien meilleur en te donnant quelques clés pour une optimisation efficace. Comment ? Grâce à des conseils, des informations, des recherches, beaucoup d’outils et bien sûr du partage d’expériences (bonnes ou mauvaises). Si tu veux en savoir plus sur le blog, mes principes et méthodes et sur mon histoire, n'hésite pas à aller faire un tour par ICI !

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