Les circonstances faisant, je suis obligée de repousser les délais de mon défi des 30 jours. Un mal pour un bien dans la mesure où, là encore, j’essaie de tirer le positif de tout cela et me dit que si je ne peux pas finir fin juin comme prévu initialement, ce n’est pas un hasard. Et que cela va me permettre de vous présenter des produits plus variés et plus solides.
Je te vois ! Non, ne te caches pas ! Tu me regardes avec de gros yeux en disant : »bravo, elle ne tient pas ses engagements ! Déjà que ses 30 jours s’étaient transformés en plus de 45″. Je sais, je plaide coupable. Enfin, non, il n’y a pas (plus) de culpabilité là-dedans. J’ai décidé, conseillé par mon grand bricoleur, de repousser la fin de mon défi d’un mois. Certes, le délai est très long. Mais c’est LA condition pour que j’arrive au bout. La raison ? Les éléments se sont déclenchés contre moi. La peste, le choléra, les criquets,…
Oui, oui, tout ça ! Quoi, je ne suis pas très crédible ? Ok, je n’aurais pas dû reprendre un scénario déjà utilisé, ça se voit trop… Bon, en fait, c’est on ne peut plus simple : être femme et mère au foyer (oui, je distingue les deux, car si ce sont des métiers complémentaires et intimement liés, ils n’ont pas les mêmes implications) et blogueuse, avec un mari qui travaille à temps plein à côté, implique de grosses difficultés dès qu’un grain de sable vient s’insérer dans les rouages.
Bref, depuis plus de trois semaines, entre maladies des trois occupants de la maison (heureusement le chat va bien, merci pour lui), jours de crèche qui sautent, week-end et soirées compliquées grâce à un retour en force du terrible two, il m’est difficile de me poser avec efficacité devant mon ordinateur et mes bouquins pour pouvoir avancer dans tous les projets dont je t’avais parlé dans mon défi.
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S’écouter quand tout te dit que tu ne suis pas le bon chemin
Attention, je ne compte pas faire pleurer dans les chaumières, juste profiter de tout ça pour en tirer une leçon et montrer à mes lecteurs que dans tout problème, il y a du bon à tirer. Je vais être totalement honnête, je n’ai pas bien pris cette décision de repousser la fin de ce défi tout de suite.
J’en connais un qui a d’ailleurs dû raisonner sa femme en pleurs parce qu’elle n’avait pas pu travailler depuis plusieurs jours déjà et voyait son corps la trahir encore une fois et l’empêcher de s’y remettre (si, si, c’est possible… certains se désespèrent de devoir travailler, moi c’est l’inverse). Mais j’ai décidé d’écouter cette douce voix maritale qui me disait « n’arrête pas, mais repousse ta deadline. Ce n’est pas un drame si tu ne finis pas fin juin. Ca en sera un si tu ne finis pas du tout. »
Ne lui dis pas, je tefais confiance, mais il a (presque) toujours raison. Et quand il m’a dit, pour la énième fois : « ton corps t’envoie un message, arrête-toi au moins aujourd’hui, repose-toi et tu repartira bien mieux« , j’ai fini par l’écouter. A mon corps défendant (haha), il avait encore une fois raison. Je ne tedis pas, encore une fois, comme énormément de livres, coachs et autres gardiens du bien-être, qu’il faut absolument écouter tous les signes que ton enveloppe corporelle vous envoie. Enfin si je tele dis, mais pas que (oui, je suis encore malade, cette fois de l’allergie opportuniste, mon cerveau est encore un peu brumeux).
Ce que je veux dire, c’est qu’il vaut mieux arriver tard que ne jamais arriver. Mieux vaut repousser les choses, sans exagérer et sans fausses excuses (je vous assure qu’un gamin de bientôt 3 ans surnommé l’Antéchrist n’est pas une fausse excuse), plutôt que de ne rien faire. Cette idée de laisser tomber m’est passé plusieurs fois par la tête. Surtout quand j’ai vu les empêchements s’enchaîner et que je me suis dit qu’une force supérieure cherchait absolument à m’arrêter. Sauf que là encore je me suis écoutée.
Quand mon grand bricoleur, alors que je râlais à côté de lui, m’a lancé « ok, tu penses que tout est contre toi. Je comprends. Dans ce cas-là, explore d’autres pistes et vois si tu ne peux/veux pas faire autre chose« , tout mon esprit, tout mon corps même, a bondi. « NON, c’est impossible. Je ne veux pas faire autre chose, c’est ma voie, je le sens. » La seule perspective d’abandonner tout ça était douloureuse, à la limite du supportable. Il me fallait ça pour comprendre que ce blog, tous les projets autour et bien sur ce défi « fondateur » ne devaient pas être arrêtés, mais juste repoussés, modulés, adaptés.
En fait, mon corps me disait juste « mets la pédale douce, change les choses et adapte-les car la façon dont tu fais les choses, la pression que tu t’imposes et la route que tu prends ne sont pas bonnes« , alors que moi j’entendais plutôt « arrête tout tu t’épuises et tu vas retourner vers la noirceur du burn-out« . C’était simple : le but était le bon, la façon de faire beaucoup moins. D’ailleurs, bizarrement, depuis que j’ai pris cette décision, j’arrive à avancer à un rythme bien meilleur… Voilà pourquoi, pour faire mieux et atteindre mes objectifs, mon défi se terminera plutôt fin juillet.