Comme chaque année, le stress monte chez les parents qui souhaitent montrer à leurs chérubins que « non les vaches ne sont pas violettes« . Oui, nous faisons notre B.A. en accompagnant ces jolies têtes blondes voir tout un tas d’animaux. Mais pas au mépris de notre santé mentale, voire de notre santé tout court !
Ce sera la troisième fois depuis la naissance de mon fils que je l’y emmène… certainement celle que je crains le plus. A sept mois, il ne comprenait guère ce qui l’entourait (même s’il interagissait déjà pas mal avec les animaux!) et surtout pouvait rester sans gros problème dans sa poussette durant toute la visite (une bénédiction pour maman et mamie !). Un an plus tard, l’histoire n’était déjà plus la même. A 19 mois, un enfant tient déjà beaucoup moins en place. D’abord parce qu’il sait bien mieux se mouvoir. Ensuite parce que la patience n’est pas l’une de ses qualités premières. Enfin parce qu’il commence VRAIMENT à s’intéresser à tout ce qu’il a autour de lui.
Cette année, le petit rangeur (fils de Marie Range et lui-même déjà maniaque), 2 ans et demi bien tassés, connaît tous les animaux de la ferme depuis belle lurette. Et je m’attends déjà à ce qu’il me demande pourquoi le cochon ne conduit pas le gros tracteur devant lui comme dans son livre. « Hein, maman, pourquoiiiii ? » Bref, la visite s’annonce passionnante… Mais épuisante. Il s’agit donc de ne pas y aller la fleur au fusil et de préparer les choses au mieux pour que tout le monde en profite et ressorte viv… content de ce périple. Tous ces conseils s’appliquent à des enfants que je dirais « entre deux âges », c’est dire trop grands pour rester dans leur berceau/poussette la majorité du temps, mais encore trop petits pour être un tant soit peu autonomes et pour s’éloigner un peu plus de sa môman.
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Revois tes attentes à la baisse
A l’époque où le petit rangeur n’était pas né, les choses étaient simples. J’allais consulter le plan du Salon et je regardais tout ce qui m’intéressait. Quitte à aller jusqu’au salon, autant y passer du temps et s’en mettre plein les mirettes… et l’estomac ! Depuis, comme dans la vie de tous les jours finalement, je préfère revoir mes attentes à la baisse et me concentrer sur l’essentiel. 6 pavillons seront ouverts lors de cette édition 2018. Il est absolument hors de question de tous les faire. Selon la taille et la nature de ceux que tu voudras visiter, je te conseille de t’en tenir à deux, voire trois pavillons. N’oublie pas qu’il y a souvent un monde fou au SIA et que cela augmente le stress et la fatigue de tout le monde. Après ces deux (ou trois) pavillons, s’il te reste du temps et des forces, tant mieux, tout ce qui sera en dehors de ton programme initial ne sera que du bonus.
N’y va pas seul !
Cela semble naturel dans la mesure où souvent, cette sortie se fait en famille. C’est pourtant quelque chose qui ne doit pas être pris à la légère. A chacune de mes visites, ma maman nous a accompagnés. D’abord parce qu’elle voulait absolument voir le regard émerveillé de son petit fils (et inversement !). Mais aussi parce que seule, je n’y serais pas allée. Qu’il s’agisse d’un parent, de votre conjoint, d’un ami, etc… fais les choses à deux au moins. Cela te permettra toi aussi d’en profiter (car c’est aussi le but non ?)
Équipe-toi
C’est une habitude depuis la naissance de la chair de ta chair (hum), mais là, c’est absolument vital. Maintenant, pas question de faire n’importe quoi. Pas de grosse poussette impossible à manier, ni de sacs de change de 15kg. Il est encore moins nécessaire de rapporter toute ta cuisine avec toi.
Pour faire simple, côté « pratique », ta poussette canne, des couches et un change si ton enfant n’est pas propre (il y a plusieurs espaces pour refaire une beauté aux fesses de bébé). Côté « restauration », moi qui suis adepte du fait maison, je me fais une raison et prends avec moi un petit pot (là encore, il y a plusieurs espaces pour faire réchauffer tout ça et se sustenter en toute tranquillité), de la compote, des gâteaux, etc… Et de l’eau ! Bref, que des choses faciles à transporter, qui n’ont pas besoin d’être conservées au frais et qui vont vite à manger. En somme il s’agit de ne pas trop se charger, de faire des compromis avec la vie de tous les jours et les bonnes choses équilibrées que tu donnes à ton enfant, sans pour autant lâcher totalement de vos convictions (maintenant, si ton enfant est assez grand pour manger un sandwich, c’est encore plus simple… et accessoirement, tu as de la chance !).
La voiture
Alors oui, tu vas me dire que ce n’est pas très écolo. Et que cette année, entre les travaux du Parc des Expositions Porte de Versailles et les recommandations du Salon, il serait plus « sérieux » d’y aller en transports en commun. Maintenant, il faut être lucide. Entre la poussette, le sac de provisions/change et ce que tu rapporteres du Salon, à moins de ressembler à Schwarzenegger, tu seras tel Atlas, à porter le poids (lourd) du monde sur tes épaules. Sans compter qu’un enfant de moins de 3 ou 4 ans dans le RER et le métro risque de te faire rebrousser chemin avant même d’arriver à destination !
L’idéal est donc la voiture… et le parking proche du Salon. C’est une solution coûteuse, j’en conviens. Mais pas tant que ça par rapport aux transports en commun… et surtout par rapport à la tranquillité ! Outre le fait que c’est ton véhicule qui portera tout, ton enfant, totalement lessivé aura une chance supplémentaire de s’endormir !
Profite des installations prévues
On ne s’y intéresse guère quand on va au SIA sans enfant et pourtant les choses sont bien faites pour les petits. Pour ceux qui sont un peu plus grand que le petit rangeur, le Salon fourmille de choses à faire selon les intérêts et les âges de chacun (à consulter ici) avec notamment une ferme pédagogique Pavillon 4. N’hésite pas à en profiter, ça pourra déjà bien les occuper ! Mon fils est, lui, encore un peu petit pour tout ça. Autant qu’il profite de ce qui est pour moi l’attraction la plus intéressante : les animaux.
D’où le très grand intérêt d’une autre facette de ce qui est prévu pour les enfants : l’opération « Zéro enfant perdu ». Une solution déjà « testée » l’année dernière où j’avais obtenu à l’entrée un bracelet pour le petit rangeur, avec son nom et mon numéro à inscrire. Ainsi, en cas de souci, on peut te contacter rapidement, sans compter qu’un numéro est en plus à ta disposition (0157252128). De quoi avoir l’esprit plus tranquille !
Pose des limites
Là encore, cela ne me semble pas particulièrement novateur, mais c’est quelque chose qui me semble encore plus nécessaire lors de ce genre de sortie. Lorsque tu vas faire des courses ou que tu fais une promenade avec ton enfant, tu le préviens de ce qui va se passer et des limites à ne pas dépasser (tout parent d’un enfant entre 2 et 3 ans sait que c’est indispensable). Alors là, dans un endroit bourré de monde, aux multiples tentations et surtout avec autant de sollicitations intéressantes, ton doux ange (sic) risque de se transformer en démon au bout de trois vaches et deux moutons.
N’hésite pas à bien insister AVANT ton arrivée, à rappeler les consignes (on va voir tel ou tel animal, on ne reste pas plus que tant de temps à tel endroit, etc…) durant la visite, mais aussi à féliciter ton enfant si tout c’est bien passé. Pour résumer, l’idée est de profiter du salon et donc de ne pas partir dans tous les sens !
Et toi, quelles sont tes solutions pour survivre à ce genre de sortie ?
– Le site de l’édition 2018 du Salon de l’Agriculture
– Le plan du Salon de l’Agriculture
– Le calendrier des animations pour les enfants