Non, je ne te pousse pas à l’adultère ou à la découverte de nouvelles expériences. Il s’agit ici de te montrer à quel point regarder en arrière voire même creuser pour retrouver ses motivations premières et construire des fondations est important pour l’avenir de ton business.
Deux petits yeux larmoyants et une lèvre inférieure qui va vers l’avant. Tu les vois ? Je te décris la scène.
Un petit garçon de trois ans, qui te regarde avec les yeux du Chat Potté et te répète pour la cinquième fois qu’il veut son gâteau tout de suite là maintenant. Bon, je te rassure, ça ne marche pas sur nous, il a trop utilisé la technique. Par contre sur ses grands-mères ou sa tante, c’est une autre histoire… Quoiqu’il en soit, même si je peste, je râle, etc… en voyant le petit rangeur faire tout ce cinéma, je comprends tellement son sentiment. Car oui, j’ai bien peur que ce soit héréditaire : moi aussi je voudrais tout tout de suite.
Sauf que les derniers mois m’ont appris une chose : c’est impossible. Pire, je me demande si ce n’est tout simplement pas mauvais.
- Non, je ne te pousse pas à l’adultère ou à la découverte de nouvelles expériences. Il s’agit ici de te montrer à quel point regarder en arrière voire même creuser pour retrouver ses motivations premières et construire des fondations est important pour l’avenir de ton business.
- L’impatience, pire conseillère au monde
- Il faut s’écouter !
- Et construire des fondations nettes et solides
- Prendre son temps
- Des erreurs tout de même utiles
L’impatience, pire conseillère au monde
Ce n’est pas un secret, entre reconversion professionnelle partielle, montage du blog, etc… j’ai l’impression de devoir tout recommencer à zéro. Et donc de réapprendre beaucoup choses. Alors je ne me plains pas, au contraire, c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup dans la mesure où j’ai toujours été curieuse et tellement contente d’apprendre encore et encore. Sans compter que – cette fois- j’ai l’impression que c’est pour MA bonne cause et que ça nourrit mes passions.
Malgré tout, je continue de trépigner d’impatience. De moins en moins, mais quand même. Car, comme mon fils, j’aimerais pouvoir toucher au but dès maintenant. Ou du moins m’en approcher très vite. Mais tu vas me dire, pourquoi, dans ce cas, perd-t-elle son temps à écrire/réfléchir/s’interroger sur autre chose que sur le contenu même de ses activités ? « Allez, tu te plains, vas-y, penche-toi à fond sur l’organisation et l’optimisation et fous-nous la paix !«
Il faut s’écouter !
Oui, mais non. Je t’explique. Depuis des semaines, voire des mois, les idées de méthodes, processus, listes et tableaux ne manquent pas, loin de là. Sauf que leur application pratique est toujours en suspens. Sans que je comprenne vraiment pourquoi. Récemment, je me suis dit que c’était par trop-plein d’idées et par manque de visibilité (et d’organisation, un comble !) que je n’arrivais pas à avancer là-dessus. Mais ce n’était finalement qu’une partie du problème.
Oui, tout poser et donc concrétiser m’a aidé à voir que je commençais trop de choses sans jamais les finir. Mais ça ne m’expliquait pas pour autant pourquoi je faisais ça. J’ai finalement mis le doigt dessus quelques temps plus tard, quand je me suis décidée à m’interroger sur quelque chose qui visiblement devait être en tâche de fond depuis longtemps dans mon cerveau.
Et construire des fondations nettes et solides
J’ai l’idée de Marie Range dans la tête depuis un bon bout de temps. Au fil des mois, le concept s’est affiné, mais est toujours resté plus ou moins flou. Comment, dans ces conditions, travailler correctement ? Et pourtant, je devrais le savoir, je suis myope comme une taupe et ne pas y voir clair ne me réussit pas du tout. Dans tous les sens du terme !
C’est pourquoi je suis un peu muette depuis quelques semaines sur le blog. Non pas que je fais rien (je ne vais pas te dénombrer les articles écrits ou en préparation, tu me prendrais pour une folle), mais j’ai décidé de ne plus laisser les fondations de côté.
Alors, c’est certain, je ne rentre toujours pas dans le vif du sujet. Du moins d’un certain point de vue. Les tableaux et listes ne sont pour l’instant toujours que des projets. Mais je suis certaine que pour qu’ils avancent plus vite par la suite, il faut que j’en passe par-là. Pour faire simple : pour que je puisse exercer mes métiers, il faut bien que je les comprenne et te les fasse comprendre !
D’ailleurs, ça a déjà eu ses premiers effets bénéfiques puisqu’en me « débarrassant » de la construction des fondations de Marie Range, j’ai retrouvé une inspiration que je n’avais pas connu depuis longtemps. Je me demande même si je l’avais connue un jour ! Et je pense qu’une fois terminée, cette construction de fondations, invisibles et pourtant si fondamentales, va enfin alléger la charge de mon processeur mental et donc permettre de consacrer toutes mes ressources au cœur de mes activités.
Prendre son temps
Alors je prends mon mal en patience et j’avance à la vitesse que je peux, sans me précipiter. Car c’est bien là le principal enseignement que j’ai tiré de ces dernières semaines de travail : il ne faut pas se précipiter et ne pas partir dans tous les sens.
Je vais te donner un exemple. Il y a peu, nous avons fait un escape game avec des amis. L’un d’entre est un « habitué » de l’exercice et commence à en maîtriser les rouages. Quand je l’ai vu rentrer dans la pièce, se dépêcher de faire le tour de celle-ci en cherchant à emmagasiner et à trouver un max d’informations, je me suis dit qu’il fallait faire de même… avant de me raviser. J’ai eu le nez creux, car en appliquant ma philosophie actuelle du « prends ton temps, scanne les lieux avec minutie et précision et sois organisée » et bien j’ai finalement permis à l’équipe de commencer à avancer plus efficacement et… rapidement !
Et tout ça s’est imposé à moi car j’avais fait les mêmes erreurs dans ma nouvelle vie professionnelle. Depuis le début de l’aventure, j’ai parfois voulu mettre la charrue avant les bœufs. Sans succès. A vouloir aller plus vite, j’ai perdu du temps car j’ai dû recommencer certaines choses plusieurs fois. Quand elles n’étaient pas adaptées, elles ne me convenaient pas/plus, ou n’était pas pertinentes.
Des erreurs tout de même utiles
Alors maintenant, je dis de nouveau merde – oui, je me le dis souvent à moi-même ces derniers temps, à croire que le contenu des couches du petit rangeur me manque – et je prends mon temps ! Si finalement je m’étais posée dès le début je me serais vite débarrassée de ce sentiment d’imposteur et bien sûr j’aurais gagné un temps fou. Maintenant, étais-je vraiment prête ? Étais-je « mûre » à point pour cela ? Il y a quelques mois en effet, j’aurais considéré tout ce que je fais aujourd’hui comme une perte de temps. Je n’aurais pas accepté, intellectuellement, de me concentrer uniquement là-dessus.
Aujourd’hui, j’ai lâché prise (oh le put… de miracle quand on me connaît !) et j’ai surtout tiré des leçons de ce que j’ai fait ces derniers mois sans me faire avancer. Ce qui apparaissait comme un sacrifice ne l’est plus, au contraire. Encore une fois donc, le but n’est pas de t’enjoindre à suivre exactement le même chemin que moi, mais plutôt de partager mon expérience afin de t’aider à avancer à ton tour.
Je sors peut-être… bon ok, CERTAINEMENT, de mon domaine, mais après tout, ce dont je te parle pourra t’aider dans ton quotidien en améliorant la conduite de tes projets. Je vais même préparer à côté de cet article une sorte de liste de ce que j’ai pu utiliser ces dernières semaines pendant lesquelles j’ai reculé pour mieux sauter !
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