Depuis des mois, je multiplie les activités et mes carnets de notes sont remplis d’idées. Malgré tout ça, j’ai finalement compris pourquoi je n’arrivais pas (encore) à me lancer dans le grand bain et à te les présenter : tant que je n’aurais pas fini tout ce que j’ai commencé, rien n’avancera.
Tu SAIS. Oui, tu la connais cette impression d’avoir le cerveau qui tourne en permanence, sans pour autant être d’une productivité affolante. Tu le vis tous les jours cet enchaînement diabolique : j’essaie de poser mes idées, de les organiser, et pouf, 50 viennent faire un petit coucou et font à leur tour des petits. Toi aussi ton arbre d’idées n’était sensé avoir que quelques branches, mais s’est finalement transformé en bord… euuuuh en majestueux végétal aux rames inextricables
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Procrastination mon amour
Te voilà donc bien au courant de mon état d’esprit depuis mon retour du bagne… je veux dire de vacances. Oui Monsieur, des vacances avec une tornade de trois ans en fin (pitiééééé) de Terrible Two, ça ressemble plus au bagne qu’à du repos sur une belle plage de sable fin. Bref. Avant ce départ donc, j’étais toute guillerette. Mon défi était pour moi, non pas terminé, mais bien avancé et je pensais savoir où j’allais mettre mes pieds. Mon retour ayant été planifié deux semaines avant la rentrée, je me disais, naïve et innocente, que j’aurais assurément le temps d’écrire et de t’envoyer plein de choses utiles avant la libération (=comprendre l’école).
Que nenni ! Même si j’imagine que tu attendais avec avidité et impatience le retour de ma plume magique (ah oui, c’est décidé, avec la rentrée, c’est le départ de l’humilité), cela fait quasiment un mois que le petit rangeur et moi sommes rentrés et je n’ai rien écrit depuis. Ce n’est pas l’envie qui m’en manquait. Ni même tant que ça le temps. C’est tout simplement l’ORGANISATION.
L’imposteur, le retour de la vengeance
C’est un comble t’écries-tu !. La nana veut nous vendre de l’organisation, de la rigueur, bref, elle veut nous vendre du rêve (oui Madame, l’organisation, c’est du rêve !) et elle n’est pas capable de mettre ses idées en place et de les « ranger » pour nous proposer du contenu. C’est vrai. D’ailleurs, je pense que c’est avant tout ce que je me suis dit et ce qui m’a empêché d’écrire jusque là. Encore une fois ce sentiment de l’imposteur qui est toujours un peu ancré en moi.
Et pourtant, en y réfléchissant bien, c’est tout l’inverse. L’imposteur lui, te ferait son blabla, tel un agent immobilier qui te loue les qualités de ce 8m² sous les toits, bien sous tous rapports, mais qu’il vaut mieux visiter la nuit pour en apprécier toutes les qualités. Là, ce que je cherche avant tout, c’est justement de te parler de choses déjà mises en place et éprouvées et qui ont fait leur preuve.
Ce que je veux c’est avoir tout mis en place avant de te proposer mon contenu. Mais c’est impossible. Et c’est surtout totalement idiot et contre-productif, pour toi comme pour moi. Pourquoi ? Parce qu’à ce compte là je ne te présenterai jamais rien. J’ai tellement d’idées, d’envies, de procédures et de processus (même là je n’arrive pas à m’arrêter !) dans les cartons que si j’attends encore pour commencer, c’est mon fils qui en fera l’article…
J’ai enfin compris !
Et puis comme tu l’auras remarqué, j’ai tendance à croire aux signes. Il y a quelques jours, en triant (enfin) mes marque-pages, mes épingles Pinterest à lire, mes newsletters préférées, etc… je suis tombée sur deux articles (celui de Pecheneglantine.fr et Cécile de Blogbyyourself qui lance son Atelier) qui m’ont fait dire qu’après tout, il fallait avant tout que j’avance, même si j’ai 100 milliards d’excuses de choses à faire pour que ce soit parfait (pour moi) avant.
Sauf que c’est bien gentil tout ça, mais si je me veux professionnelle, je me dois d’agir comme telle et de ne pas me lancer la fleur au fusil, sous peine de me prendre le mur un peu trop violemment. J’ai donc aussi cherché à savoir pourquoi je n’arrivais pas à trouver le temps d’écrire. Pourquoi, alors que c’est bien évidemment ma partie préférée (et la plus gratifiante) de mon travail, pourquoi repousse-je toujours ce moment tant attendu ?
Tout simplement parce que je me suis laissée déborder par l’enthousiasme. A cause de ce cerveau bouillonnant, j’ai (littéralement) commencé énormément de choses. Sans bien sûr les terminer totalement. Résultat, toutes ces tâches restent là, en fond et me bouffent de la mémoire vive. Comment, en effet, arriver à se concentrer sur une chose quand tu sais que beaucoup d’autres attendent et sont, en plus, très souvent interdépendantes ? Écrire, par exemple sur mon centre de commandement familial, c’est bien, mais si je ne l’ai pas terminé parce que j’ai commencé autre chose peu après ?
On se retrousse les manches et on y va !
Une fois passée outre les considérations psychologiques et le pourquoi du comment je me lance dans beaucoup de projets sans les terminer depuis le début de ce blog (peur de l’échec, crainte de la réussite, etc etc, on trouve beaucoup de choses là-dessus, mais ça ne m’avançait pas). Et j’ai décidé une chose très simple : reprendre TOUS les projets en cours, TOUTES les idées, TOUTES mes notes ici et là… Bref, j’ai cherché à tout poser et à tout concrétiser.
Pour ceux qui, comme moi, ont une mémoire essentiellement visuelle et qui ont un besoin quasi viscéral d’écrire ou de matérialiser leurs idées pour mieux avancer, c’est l’idéal. Et puis surtout, cela m’a permis de progresser sur bien d’autres domaines :
- les projets en cours bien sûr et donc à finir
- la définition de mes produits
- la définition propre de ce site (oui, je considère que même si mon concept est dans ma tête depuis longtemps, je continuerai toujours à le faire évoluer et à l’étoffer)
- la définition de mon (mes) métier(s)
- la remise en question et le peaufinement de mes systèmes d’organisation
- mon avenir à plus ou moins long terme
En somme, non je n’ai pas écrit depuis longtemps. Et je ne le regrette pas. Car j’ai pu prendre mon temps pour renforcer mes fondations. Sans compter que grâce à cette mise à plat des choses, je te prépare très vite un autre article, cette fois plus « concret » (oui, j’aime ce mot, ce concept, cette philosophie de vie) où je t’expliquerai en détails ce que j’ai fait… et ce que je ne te conseille pas de faire !